Je vais avoir une visco-supplémentation. Que dois-je faire?

J’ai pris mon rendez-vous auprès de mon rhumatologue, de mon chirurgien orthopédiste ou de mon médecin de médecine physique ou de leur secrétaire après qu’ils m’aient bien expliqué de quoi il s’agissait et pourquoi ils me le proposaient (cet article qui concerne le genou peut s’appliquer aux autres articulations pouvant relever de la viscosupplémentation) dans la mesure où les traitements faits jusqu’à présent étaient insuffisants et pour certains mal tolérés alors que je n’en étais pas actuellement au stade de la discussion d’une opération. Mais aussi : l’un de ceux-ci m’a adressé à un radiologue pour réaliser l’injection.

J’ai donc choisi une heure et un jour où je pourrai être tranquille après le geste car il faut respecter un repos relatif minimal de 12 à 24 heures. (j’évite aussi de trop marcher pour le retour et je trouve donc quelqu’un qui peut me ramener si j’habite trop loin). Il m’a aussi été conseillé d’éviter de conduire pour le retour.

Mon médecin m’a remis une ordonnance en me demandant de récupérer le visco-supplément en pharmacie ou par achat direct auprès du laboratoire quand celui-ci en offre la possibilité. A cet effet il m’a remis les coordonnées correspondantes. J’ai donc  eu quelques jours pour récupérer le produit que j’ai entreposé à la maison dans un endroit sec à l’abri de la chaleur, du froid et de l’humidité. On m’a bien dit que ce n’était pas nécessaire de le garder au frigidaire. Ce n’est pas un vaccin ou une biothérapie.

La veille au soir et lendemain matin  je me suis lavé tout simplement avec mon savon ou mon gel douche.  Je ne me suis surtout pas rasé : qu’il s’agisse notamment de la hanche ou du genou. C’est le praticien qui s’occupe au besoin de cela au moment du geste.

Cependant comme c’est un radiologue  à qui l’on m’a adressé et qui va pratiquement le geste sous radioscopie ou échographie (parce que mon médecin ne fait que les genoux puisqu’il n’a pas ces appareils), celui-ci m’a recommandé une préparation locale avec un protocole écrit qu’il m’a remis à l’occasion de la prise de rendez-vous et à réaliser la veille et/ou lendemain matin : ce que j’ai fait.

Certains m’ont raconté qu’on leur avait proposé de mettre un patch anesthésiant une heure avant  le rendez-vous pour réaliser une anesthésie de la peau. Il faut savoir que le point d’abord de l’articulation est souvent variable, qu’il existe plusieurs voies pour aller dans l’articulation et qu’il est donc impossible d’anticiper sur celle qui sera choisie en fonction de l’état clinique local du moment. Comme dans la très grande majorité des cas le geste est pratiquement indolore, comme la douleur, si douleur il y a, est plutôt d’origine capsulo-synoviale que cutanée, ce que ne peut pas prendre en charge le patch, j’oublie cette idée.

En partant au rendez-vous, je n’ai pas omis de prendre le visco-supplément que je n’ai pas touché depuis que je l’ai en ma possession. En particulier, je n’ai pas ouvert la boite pour regarder le prospectus, d’abord parce que je sais tout puisque l’on  m’a déjà tout dit, ensuite que toutes les informations se trouvent sur les sites des laboratoires qui les fabriquent. Ainsi je n’ai pris le risque d’abimer l’emballage stérile qui contient la seringue strictement stérile contenant le produit. J’ai aussi pris mes radiographies car cela peut servir.

Je n’ai pas posé la boite sur la lunette arrière ou la planche du tableau de bord de la voiture de mon ami ou celles de mon véhicule ( j’ai trouvé quelqu’un pour me conduire) car le visco-supplément déteste autant  la chaleur du soleil (surtout à travers une vitre) que le froid.

Je me suis donc présenté au rendez-vous sans aucune appréhension car je sais que cela n’est pas plus gênant que l’infiltration ou la ponction que j’ai déjà eu au genou ou à l’épaule par exemple. Tous ceux que je connais et qui ont subi ce geste me l’ont confirmé et on m’a même dit qu’au niveau de la hanche ou de la cheville c’était encore moins douloureux (si douleur : il y avait) qu’au genou.

J’ai déjà signalé au médecin que j’étais allergique à l’iode et il le sait. Il n’utilisera pas de produit de contraste iodé.

le lavage des mains

Le médecin m’a pris avec 5 minutes de retard, je n’ai donc pas eu attendre  et tout s’est très bien passé.

Quand j’ai vu l’image de ma hanche, de ma cheville, de mon épaule sur l’écran, le geste était déjà terminé et on peut dire que je n’ai rien senti. J’ai vraiment eu l’impression que le praticien mettait beaucoup plus de temps à se laver les mains puis à réaliser l’asepsie locale ( j’ai eu le temps de voir tout cela) qu’à réaliser le geste ( j’ai à peine eu le temps de m’en rendre compte). Quand il m’a mobilisé l’articulation traitée, j’ai même cru qu’il n’avait pas encore enlevé l’aiguille : mais non… Tout a été parfait !

l’asepsie de la peau
ici traitement de rhizarthrose

Je me suis rhabillé et après avoir remercié et réglé, je suis rentré à la maison. J’avais préparé des glaçons pour les mettre dans un sac en plastique en cas de douleurs. Je me suis étendu et j’ai pris un livre. Je n’ai rien senti ensuite et cela jusqu’au lendemain.  Mais si j’avais eu mal, je savais qu’il fallait poser de la glace sur l’articulation en interposant un linge pour ne pas bruler la peau. Je n’ai même pas eu besoin d’un arrêt de travail car j’ai un poste assis sans aucune contrainte physique.

Viscosupplémentation dans une épaule

J’ai donc repris mes activités normales sous 24 heures en évitant les travaux lourds et le sport quelques  jours encore.

On m’avait bien prévenu que si une réaction douloureuse articulaire se produisait, elle était à considérer comme normale, inhérente au produit, et pouvant durer 48 heures ne justifiant qu’antalgiques et glace.

Visosupplémentation de cheville
avec épanchement: ponction

Par contre on m’avait bien recommandé d’appeler le médecin pour le prévenir en cas de douleurs   articulaires anormales  différentes de celles qui avaient motivé la viscosupplémentation, persistantes et lancinantes notamment nocturnes au-delà de 48 à 72 heures.

Cela fait 1 semaine que j’ai reçu le visco-supplément. Rien ne s’est passé : peut-être ai-je un peu moins mal mais je n’ose pas le dire car on m’a suggéré d’attendre 2 à 4 semaines avant de juger. En fait si cela commence à agir, je ne vais pas m’en plaindre !