NGF

De l’anglais « nerve growth factor », le NGF est un polypeptide qui appartient à la famille des neurotrophines. Il a été découvert, il y a 40 ans, par Rita Levi-Montalcini dans des tissus de souris et de serpents et a été étudié essentiellement pour son rôle dans la croissance et la survie des neurones et potentiellement dans les diverses pathologies du système nerveux central.Aujourd’hui, son rôle et son champ d’action sont envisagés de manière beaucoup plus large et on le considère comme un nouveau médiateur de l’inflammation, en particulier dans les processus allergiques pulmonaires. Le NGF fait partie, avec d’autres substances comme les cytokines, les kinines, les prostaglandines, de la « soupe inflammatoire » sécrétée  en grande quantité dans les foyers inflammatoires par les fibroblastes et les kératinocytes, après stimulation par l’interleukine-1, la principale cytokine de l’inflammation. Le NGF exerce une action directe de sensibilisation périphérique des fibres nociceptives : en se fixant sur son récepteur spécifique TrkA, localisé sur les terminaisons périphériques de ces fibres, il permet la phosphorylation des résidus tyrosine de sa partie intracellulaire, ce qui entraîne secondairement celle d’autres molécules intracellulaires, comme les canaux ioniques, en les activant. De plus, le complexe NGF/TrkA est internalisé à l’intérieur de la fibre nerveuse sensorielle dans des vésicules d’endocytose qui sont transportées rétrogradement par le flux axonal jusqu’aux corps cellulaires de ces neurones dans le ganglion de la racine dorsale (GRD) : à ce niveau le NGF va activer la synthèse de nombreux peptides comme la substance P et le CGRP, mais aussi des récepteurs pour des peptides algogènes sécrétés abondamment dans les foyers inflammatoires comme les récepteurs à la bradykinine, ou des récepteurs de type « canal ionique » sensibles à l’acidose inflammatoire ou à la chaleur, comme les récepteurs vanilloïdes VR1, et les canaux sodiques. (source).