Chapitre 1. Le diagnostic et les premiers traitements
Etienne Saint est un heureux retraité plein de vie et de santé et qui fait envie à tous dans l’immeuble depuis de nombreuses années. Il a 63 ans mais en parait 10 de moins. Tous les matins il fait son footing avant d’aller chercher son journal. Tous les jours il rend des petits services aux vieux habitants de la copropriété et tous les mercredis après-midi il entraine l’équipe des benjamins du club de football du Centre Social tandis que les dimanches il se transforme en arbitre bénévole sur les terrains de sport de la région. Pourtant depuis quelques semaines, on a remarqué dans l’allée qu’il boitait un peu. Il s’en est d’ailleurs expliqué à son voisin qui prenait des nouvelles : ce n’est qu’un peu d’arthrose du genou à gauche, m’a dit mon médecin traitant, le docteur Choisy, qui pourtant m’a adressé finalement chez un rhumatologue pour un avis parce que cela commence à durer. Il a d’ailleurs rendez-vous demain en début d’après-midi. Il va apporter ses radiographies qui ont été faites il y a quelques joursIl aurait peut-être été mieux de faire les radiographies avant l'infiltration qui a été réalisée il y a quelque temps. chez le radiologue après qu’un traitement de près de 12 semaines de poudre de crustacé n’ait apporté que peu d’amélioration. Il a parlé d’arthrose à cause d’un bec de perroquet avec un fort pincement (pas étonnant quand on voit le bec de ces oiseaux!). Les douleurs restent vives à la descente des escaliers et après un quart d’heure de marche malgré la prise régulière d’antalgiques. Il n’a pas supporté les anti-inflammatoires du fait de maux d’estomac et de diarrhée. Il avait pourtant eu aussi une infiltration de cortisone, croit-il, il y a 2 mois sans le moindre résultat durable puisqu’il n’avait été soulagé que 6 ou 7 jours. Mais il ne se souvenait plus du nom du produit puisque son médecin traitant avait utilisé une boite blanche et bleueIl serait mieux normalement que le médecin donne le nom du produit au patient ou qu'il délivre une ordonnance pour remplacer le produit utilisé. Tout cela dans le but de mettre le patient au courant, lui semble-t-il à postériori, qu’il avait pris dans son petit placard mais qu’il n’avait pas remplacé puisqu’on ne le lui avait pas demandé. Le praticien lui avait cependant bien dit, et cela il l’avait parfaitement retenu, qu’il ne fallait plus en refaire avant un an et qu’on ne pouvait pas en faire plus de trois dans une vie car ça abîmait le cartilageIl n'y a pas de règle particulière, de calendrier, de maximum à respecter en terme d'infiltrations de cortisone. Seul le médecin décide d'un programme d'injections adapté au patient et à sa pathologie.. Ça devait donc être très fort !
Voilà où l’on en est le 11 décembre à l’approche des fêtes de fin d’année. Et pourtant tout a été prévu pour un séjour en famille à la montagne après Noël et qu’Etienne commence à redouter tant le handicap actuel lui parait important. Il allait surement devoir refaire des examens car il ne lui semblait pas qu’une arthrose aussi banaleInfoIl n'y a pas de relation étroite entre le degré de l'atteinte radiologique et le niveau de la douleur , comme lui avait dit le radiologue puisse le gêner autant : ce docteur avait d’ailleurs rajouté dans son commentaire qu’il y avait un risque de lésion du ménisque (comment avait-il pu y penser ? Il est vrai qu’il savait être en face d’un footballeur car il entrainait son petit garçon) et qu’une IRML'IRM n'est pas un traitement, il s'agit d'un examen qui n'a pas encore aujourd'hui une place courante dans l'évaluation de l'arthrose. résoudrait bien évidemment tous les problèmes. Très gentil, il lui avait d’ailleurs gardé un rendez-vous pour cet examen au cas où…
Etienne Saint s’est couché ce soir avec un genou très lourd et lui semble-t-il un peu chaud mais il a encore marché toute la journée. Il a d’ailleurs mis un emplâtre d’argile verte un peu tiède, ce que lui a recommandé son voisin. La douleur descend un peu derrière le mollet et il a des difficultés à tendre la jambe, ce qui est nouveau.